Avant-propos

  • A la suite du premier cahier des Réserves Naturelles portant sur "l'évolution réciproque des biocénoses et des activités humaines dans les Réserves Naturelles", il est apparu que la conservation de la qualité biologique des zones humides nécessitait très généralement une gestion active devant prendre le relais d'une gestion agricole mise en échec pour des raisons tant économiques que biocénotiques.
  • L'objectif de ce présent cahier technique est de faire par aux gestionnaires ou futurs gestionnaires de telles zones, des expériences déjà entreprises dans ce domaine et de problèmes et réussites techniques rencontrés lors de leur mise en oeuvre. Ils pourront ainsi se faire leur propre "philosophie" sur la gestion de leur zone hurnide, qu'ils sont, en tout état de cause, les mieux placés à appréhender, en fonction des données du milieu et des objectifs de gestion. il ne s'agit donc pas de donner des "recettes" mais de partager des connaissances pratiques en ce domaine.
  • Pour ce faire, nous avons utilisé une double démarche reposant sur des recherches bibliographiques et des visites auprès des gestionnaires ayant acquis une certaine expérience en la matière.
  • Chaque exemple donne lieu à l'élaboration d'une fiche technique tandis que ce rapport constitue une synthèse de l'ensemble des données recueillies.
  • Compte-tenu de l'enveloppe financière et du temps à consacrer à l'élaboration de ce travail, il n'a pas été possible d'effectuer un inventaire exhaustif des différentes expériences européennes, ni même françaises, encore que la majorité des cas de figure existant soit tout à fait prise en compte.
  • Comme il était spécifié dans la commande de la présente étude, nous nous sommes essentiellement consacrés lors de notre prospection, au territoire terrestre des zones humides, au détriment du milieu franchement aquatique (étang, rivières, ... ) qui est et a été l'objet d'études particulières par des organismes spécialisés en ce domaine.
  • Par contre, nous n'avons pas voulu limiter notre étude aux seules Réserves Naturelles et avons tenu compte des différentes expériences réalisées dans d'autres territoires (conservatoires des sites, réserves de chasse, terrains privés, ... ) à condition toutefois que la conservation biocénotique constitue l'objectif prioritaire de la gestion pratiquée.
  • Enfin, il convient de souligner, parmi les divers problèmes rencontrés dans l'élaboration de ce travail, deux écueils fondamentaux qui vont apparaître tout au long du mémoire; à savoir :

1°) L'hétérogénéité des différents sites étudiés, aussi bien du point de vue des potentialités naturelles que des objectifs de gestion (réserve à dominante ornithologique, botanique, ...).

2°) La très grande jeunesse de la plupart des expériences entreprises en matière de gestion : le manque de recul consécutif interdit, pour beaucoup, un jugement objectif fondé sur un suivi scientifique suffisant. Cet état de fait nous a obligé à souvent citer en référence les rares expériences ayant plus de cinq années d'ancienneté. De même, afin de pouvoir prendre en compte plusieurs expériences commencées en 1987, nous avons dû retarder quelque peu le rendu définitif de cetIe étude.