2.4 - Impacts biocénotiques du pâturage extensif

 

Il n'est pas de notre propos de donner des méthodes de suivi scientifique de ce type de gestion, ni d'exposer de façon approfondie les résultats obtenus au cours des différentes expériences.

En fait, peu d'expériences ont fait l'objet d'un suivi scientifique précis, axé sur l'impact du pâturage extensif et portant sur une période significative. Parmi les ouvrages pouvant servir de références en ce domaine, nous citerons :

-les travaux de la Réserve Naturelle Volontaire de la Tour du Valar (Camargue) portant sur différents aspects, en particulier éthologique et ornithologique (suivi d'une manade expérimentale de chevaux camargue depuis 1974). Nombreuses publications ; Duncan et al!.

- Méthodes et résultats

- les travaux réalisés sur les bovins Highland et les chevaux camargue de la Réserve des Mannevilles (Marais Vernier) et leurs impacts, notamment botaniques, entomologiques et microbiologiques CE.DE.NA 1982 ; Lecomte Le Neveu 1986 ; méthodes d'études et résultats acquis depuis 1979.

- la mise en place d'un protocole d'étude de suivi botanique du pâturage des Highland Cattle dans les marais de Lavours - Majckrzak 1987.

- les travaux de la Royal Society Protection of Birds sur l'impact du pârurage sur les oiseaux. Notamment "The management of Lowland wet grassland for breeding waders" par Green.

- le suivi de l'expérience de St Georges de Bohon - O.N.C.

Il ressort de l'ensemble de ces travaux trois points fondamentaux :

1. Dans tous les cas, l'outil de gestion "pâturage" possède un impact globalement positif pour l'ensemble des composantes de l'écosystème ; il constitue notamment un puissant élément de diversification biocénotique, lié à une multiplication des structures végétales et des espèces.

2. Cet aspect positif est étroitement dépendant :

- d'une part du caractère extensif du pâturage (l'intensification réduit la diversité floristique et entomologique et représente un danger pour les nids) ;

- d'autre part, de la capacité des herbivores à ne pas multiplier les phénomènes de refus alimentaires, à l'origine de déséquilibres biocénotiques importants. Ce dernier point met en évidence que l'impact du pâturage est étroitement lié il la rusticité des animaux, notamment vis-à-vis des phénomènes d'appétence.

3. Les méthodes d'études utilisées doivent tenir compte de l'hétérogénéité structurale et spécifique du milieu, consécutive au caractère extensif du pâturage.


Les nombreuses expériences mises en place ces derniers temps permettront certainement de compléter les résultats obtenus et d'affiner le mode d'utilisation de cet outil de gestion.
Le tableau donne l'avis de chaque gestionnaire sur la pertinence du pâturage extensif comme outil de gestion par rapport aux objectifs de celle dernière.